mario campo oeuvres choisies
  IVRE comme dans VIVRE
   
  assis steady sur mon steak
en écoutant les Garçons-Bouchers
dans ma cour de tzigane urbain
je vois les workaholics qui rushent
entre le bureau et le cellulaire
en grimaçant de travers
devant mon parterre sauvage à pissenlits
gardez vos valiums pauvres riches
je ne casserais surtout pas ma fiole
pour tout l’opium du peuple
juste à bummer le temps de rêver
beurré peinard en pré-retraité
sur une chaise-longue surréaliste
je connais trop de tarés
qui balaient sous le tapis
leur ennui d’absence de folie
que voulez-vous chers con-mitoyens
je préfère franchement baiser
plutôt que me faire fourrer
non je n’ai pas ma carte Air-Miles
et Jean Coutu est loin d’être mon ami
j’ai ma gang sur la rue Ontario
hey chantez-moi Holidays in Irak
qu’on se marre avant de mourrir