PIS QUAND... | |
les shakes de wino te prennent trop tôt tu trouves ça rasant se faire la barbe tu relis les récits de tes cicatrices tu mets les miroirs dans les tiroirs tout se crée tout se perd tu changes trois fois de trottoir entre deux coins de rue dans ta marche à la mort t’es l’Homme empaillé derrière les icones néons de la pub branchée l’ascenseur des up-down du quotidien t’écrase les nerfs t’en as ras-le-ponpon du racolage de l’amour à crédit sur internet-fret-sec aux travaux communautaires on veut que tu frasses des graffiti sur les murs approuvés par le poste de quartier t’es plus jeune mais pas vraiment vieux avec ton froc Ramones et ta tronche Ferré devant l’horreur de l’hôpital tu soignes tes bobos comme un animal plus tard les shakes t’ont pas donné de break dans la boîte à lettres parmi les circulaires débiles tu sors l’enveloppe brune de ta dette à la Sécurité Sociale t’as envie de foncer dans l’État... |